Ile des Embiez à l’Institut océanographique Paul Ricard le 13 juin 2008


Le 13 juin 2008 a eu lieu la septième journée du CECM à l’Institut Océanographique Paul Ricard sur l’île des Embiez. Nous avons été accueillis par Nardo VICENTE qui nous a permis de découvrir ce site exceptionnel qu’il a largement contribué à modeler grâce à la confiance prodiguée en son temps par Paul RICARD. La matinée a été consacrée aux présentations au sein de l’Instuitut.

Nardo VICENTE nous a fait un exposé coloré, technique et brillant retraçant la genèse de l’Institut, ses réalisations marquantes et son actualité.

Olivier THOMAS, de l’Université de Nice nous a ensuite brossé un tableau des activités de son laboratoire en matière de valorisation de la biodiversité marine par la recherche de molécules bioactives, leur isolement, leur caractérisation puis leur synthèse à des fins thérapeutiques le plus souvent ; tous ces travaux s’inscrivant dans le cadre européen et faisant l’objet de brevets.

Enfin, Laurent FINO du laboratoire du Service Commun des Laboratoires DGCCRF, DGDDI nous a fait un état exhaustif des contrôles analytiques officiels en matière de produits de la mer. Deux volets se dégagent : la protection économique des consommateurs : reconnaissance d’espèces, différenciation poissons d’élevage/poissons sauvages, coloration du caviar, glazurage, adultération en polyphosphates et ajout d’eau. Autre volet : la sécurité alimentaire avec le dosage des contaminants comme les métaux lourds, les résidus d’antibiotiques et les HAP,  le contrôle de la qualité des poissons avec la mise en évidence de parasites (anisakis) et le suivi des teneurs en histamine et amines biogènes et enfin le traitement au monoxyde de carbone.

L’après-midi a été consacrée à la visite de l’Institut toujours sous la protection de Nardo VICENTE qui s’est avéré le meilleur guide qui soit nous offrant une vision très privilégiée de ce site.

Programme et liste des participants: Accès privé. Nous contacter

Interventions:

 Substances Naturelles MéditerranéennesUne Source Sous-exploitée de Diversité Chimique
Dr Olivier P. THOMAS – MCU Groupe Produits Naturels Marins UMR6001 CNRS, Université de Nice, France olivier.thomas@unice.fr

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Contrôle officiel des produits de la mer. L. FINO, Laboratoire SCL de Marseille.

 Laurent FINO a débuté sa présentation par une description succinte du Service Commun des Laboratoires et de ses deux administrations de tutelle que sont la Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes d’une part et la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects d’autre part. Après un rappel de l’importance économique du secteur des produits de la mer en France, il a décrit l’ensemble des contrôles réalisés par le laboratoire sur ces produits. Les fraudes portant sur les quantités de produit sont mises en évidence avec le contrôle du poids net et du poids net égoutté, avec l’estimation de la teneur en eau de glazurage et avec la recherche d’un éventuel trempage des produits. S’agissant du contrôle du respect des règles d’information du consommateur, l’espèce des produits de la mer est identifiée soit par ichtyologie pour les poissons entiers, soit par l’étude du profil électrophorétique des protéines pour les filets ou pour d’autres produits comme le caviar. Le mode de production est vérifié avec  l’étude du profil en acide gras ou par la détermination des proportions en isomères trans des caroténoïdes. La liste des additifs recherchés a été détaillée en insistant plus particulièrement sur les polyphosphates utilisés en tant que rétenteur d’eau. L’innocuité des produits de la mer est vérifiée en contrôlant les teneurs en métaux lourds, en  Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques et par la recherche de parasites tels que l’anisakis. La fraicheur des produits est, quant à elle, évaluée par le dosage de l’histamine et/ou de l’Azote Basique Volatile Total. Il a été également montré l’intérêt du dosage du monoxyde de carbone pour les poissons présentant une couleur anormalement rouge. Enfin, un bilan des contrôles réalisés par la DGCCRF sur la vérification de l’application de la réglementation en matière d’étiquetage a été présenté. Lors des questions, une discussion s’est notamment engagée sur le contenu des cahiers des charges des produits de la mer « bio » qui ne peuvent s’appliquer bien sûr qu’aux produits d’élevage.

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